Du XVIème au XIXème siècle

Une ville importante et convoitée, au cœur de la Vendée Militaire.

DES ÉVÉNEMENTS HISTORIQUES MARQUANTS

Au XVIème siècle, les places fortes reprennent de l’importance : celle de Mortagne n’y échappe pas car le pays est tiraillé entre catholiques et huguenots.

Ainsi, en 1583, la ville est prise par ESCHALLARD de La BOULAYE, puis en 1588 par Agrippa d’AUBIGNE. Elle est alors incendiée.
La même année, Henri de Navarre (futur Henri IV) convoque à Mortagne ses gentilshommes.

Après une période d’accalmie et de prospérité qui dura près de 2 siècles, la ville connue une nouvelle fois les horreurs de la guerre. 

A la fin du XVIIIème siècle, Mortagne est au cœur de la Vendée militaire. Les jeunes Vendéens refusent la circonscription, car ils estiment que le principe d’égalité républicain n’est pas respecté en ce qui concerne le service militaire et les impôts.

La guerre est brève mais terriblement meurtrière.

Mortagne, ville républicaine, est prise le 14 mars 1793 par SAPINAUD de BOISHUGUET.
Elle devient siège de l’artillerie vendéenne dirigée par MARIGNY, rassemblée sur la place du château et dans la cour du Prieuré St Pierre.

Le 17 octobre 1793 tout est terminé par la bataille de Cholet.

Mortagne devient alors ville de garnison républicaine, relais pour les colonnes infernales.

STOFFLET, MARIGNY et SAPINAUD de La RAIRIE ne peuvent supporter une telle situation. Le 23 mars 1794, ils font fuir la garnison républicaine et les habitants de nuit vers Nantes. Le lendemain, Mortagne est prise et totalement incendiée par les Vendéens.

La ville renaîtra peu à peu de ses cendres au sein du département de la Vendée, à la frontière des départements de Loire Inférieure, Maine et Loire et Deux Sèvres, et deviendra chef-lieu de canton.

Dans son souci d’apaisement et afin de sécuriser la région, Napoléon 1er parcourt la Vendée.

 

 


DES RÉNOVATIONS ARCHITECTURALES CONSIDÉRABLES QUI MARQUENT LE PAYSAGE

Si cette longue période difficile laisse des traces dans la population, paradoxalement les battisses architecturales connaissent un certain essor après quelques rénovations.

Au début de la période, les châteaux, logis et maisons nobles sont transformés : la Grosse Tour est alors édifiée, les maisons de La Grange, de Treize Vents, de St Martin, de La Plissonnière, sont adaptées au goût du jour, les logis de Vaugirard, de La Croix Bureau, Le Grand logis Thibault entre autres, sont reconstruits, une nouvelle porte est créée dans l’église St-Hilaire.

Tour à éperon

Tour à éperon

Opportunément aussi, de nombreux moulins à grains sont transformés en moulins à papier à Rochard et au pied d’Evrunes.

Après les destructions des guerres de Vendée, Mortagne reçoit des subventions pour reconstruire son église et ses maisons. Les façades, côté rue, sont alors reconstruites dans le style du 19ème siècle.


UN DÉVELOPPEMENT DE PLUSIEURS DOMAINES ECONOMIQUES QUI FONT LA NOTORIÉTÉ DE LA VILLE

L’industrie est particulièrement florissante et le restera longtemps. En effet, les nouvelles colonies créent des besoins nouveaux : l’industrie mortagnaise répond à ceux-ci.

L’agriculture est en pleine expansion avec ses élevages de bœufs et de moutons, ses cultures de lin et de chanvre.

La baronnie devient successivement propriété des familles de SCEPEAUX, de GONDI, de NEUFVILLE, ROBIN de La TREMBLAYE.

 Cependant, la ville connait une récession causée par la perte de certaines colonies, de l’apparition de matières nouvelles (coton) et surtout de la terrible Guerre de Vendée.

 

La municipalité remercie le BRAHM (Bureau de Recherches Archéologiques et Historiques de Mortagne) pour la rédaction de cet article.